Histoire de blanc
L’histoire du blanc de Meudon et des champignons de Paris
Pour assurer la solidité de l’ensemble, on emploie la technique de “Piliers tournés”. On commence par creuser des galeries parallèles de 5 à 10 mètres de distance les unes des autres. Puis on relie par des galeries perpendiculaires également parallèles entre elles. A leur intersection, restent édifiés d’imposants piliers de 5 à 10 mètres de côté qui soutiennent le“Ciel”. Ils assurent à eux seuls la sécurité de l’ouvrage qui ne nécessite ni boisage, ni maçonnerie. La couverture imperméable que constitue l’argile au-dessus de l’exploitation garantit à long terme la sécurité des carrières.
Les galeries mesurent 3 à 15 mètres de haut, de 3 à 4 mètres de large. Certaines forment à leur intersection des voûtes d’arêtes de pur style roman.
Il pénètre dans la masse crayeuse par “l’entrée en cavage” qui s’enfonce doucement dans le sol ; c’est une des particularités des carrières de Meudon, où il n’a pas été nécessaire de creuser des puits.
Le “Front de masse” caractérise la paroi de craie sur laquelle travaille le carrier. Ce front sépare les masses non encore exploitées des vides où la craie est déjà extraite. L’extraction se fait au pic ; le “piqueur”, carrier d’élite comme le “piocheur” pour l’argile et le “soucheteur” pour le calcaire, fait la trace sur le banc.
Il amorce une voûte en plein cintre ; des escaliers sommaires sont taillés à même la craie pour y accéder, la roche est abattue de haut en bas, par gradins ou paliers successifs : une galerie prend ainsi naissance.
2- Le chef-d'œuvre des maîtres carriers.
La facture des galeries est étonnante. Comment est-on arrivé à un tel résultat architectural ? Des générations de maîtres carriers en sont les auteurs. Formé aux techniques d’extraction par ses aînés, le maître carrier conçoit l’architecture de la carrière, il est responsable de l’ouvrage.
Principe du front de taille
en gradins droits
Principe de voûtes en plein cintre avec croisée d'ogives
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